La Cédéao avait demandé au Burkina Faso de fournir mercredi un calendrier raisonnable pour un retour des civils au pouvoir. Ouagadougou a souhaité un délai supplémentaire et la ministre des Affaires étrangères s’en est expliquée ce jeudi matin face à la presse.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Le Burkina Faso, selon sa ministre des Affaires étrangères Olivia Rouamba, souhaite qu’une équipe purement technique, composée de militaires, se rende sur le terrain pour prendre la mesure réelle de la situation sécuritaire. Par ailleurs, une équipe politique doit travailler sur un chronogramme acceptable demandé par la Cédéao.
« Nous ne parvenons pas à donner un contenu à cette notion d’acceptabilité ou de non-acceptabilité au chronogramme, il faudrait qu’ensemble nous dégagions les grandes lignes de ce qui est acceptable ou pas », précise Olivia Rouamba.
Selon la ministre des Affaires étrangères, certains chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ont relevé et hautement apprécié cette démarche qui est dans une dynamique de collaboration et de coopération afin de trouver une issue heureuse et favorable au peuple burkinabè.
« Pris individuellement, certains chefs d’États ne souhaitent pas que le Burkina Faso subisse le même sort que certains États », a dit la cheffe de la diplomatie burkinabè, sans nommer les pays concernés.
Preuve que la Cédéao est à pied d’œuvre pour aider le pays, elle vient d’annoncer l’envoi de 10 000 tonnes de vivres pour faire face à la crise humanitaire. Et le chef d’état-major général des armées burkinabè est autorisé à prendre part aux rencontres et opérations militaires organisées par la Cédéao dans la sous-région malgré la suspension du Burkina Faso.
RFI
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Last modified: 29 avril 2022