Cette découverte est partie lors du séjour à Labé, d’une mission de la SEG, sous la présidence du directeur général de ladite société. Selon les informations, plusieurs quartiers de la ville sont concernés par cette situation de branchements clandestins.
Rencontré à cet effet, le directeur clientèle de la SEG de l’intérieur du pays, est revenu sur cette situation en ces termes : « on a rencontré toutes les autorités administratives et religieuses de Labé. On a relevé pas mal de faiblesses que la SEG rencontre à Labé. On a constaté que la population de Labé augmente crescendo. Et on a compris qu’il faut mener d’autres actions qui pourraient nous permettre d’être très appréciés à Labé. L’une des actions que nous voulons engager, c’est de lutter contre le gaspillage de l’eau. Parce qu’on a constaté que ceux qui doivent gagner de l’eau à travers la SEG, ne gagnent pas, parce qu’il y a beaucoup de piquages qui ne sont pas connus sur notre réseau, notamment les branchements clandestins. C’est pourquoi, nous avons engagé une vaste opération pouvant nous permettre de recenser tous les ménages qui consomment de l’eau potable. C’est ainsi, on saura qui est abonné, qui ne l’est pas », nous confie N’Faly Sylla.
Dans la foulée, notre interlocuteur laisse entendre qu’à Labé, les abonnés de la SEG à Labé ne bénéficieront que 10 heures de pompage.
« Nous avons aujourd’hui 10.400 mètres cubes d’eau que nous refoulons par jour à Labé. Mais vu l’évolution démographique, aujourd’hui à Labé, cette quantité ne suffit pas. Pour que tout Labé soit correctement fourni en eau potable, il faut aller au-delà de 54 mille mètres cubes par jour sans délestage. Ce qui n’est pas possible pour le moment, tant qu’on n’a pas les moyens de notre politique. Vu que nous fonctionnons à base du gasoil, on ne peut fournir que pendant 10 heures de temps. Parce que à Labé ici, nous consommons chaque deux mois, 20.000 litres de gasoil. Et nous payons le litre à 14.500 francs guinéens. C’est l’une des difficultés que nous avons. En plus, on n’a pas de subvention. La SEG vit de la récolte de fonds que nous faisons auprès des consommateurs. Vous remarquerez que le fonds que nous utilisons, la SEG a un besoin de plus 16 milliards de francs guinéens par mois pour pouvoir supporter plus ou moins le coût de l’exploitation pour toute la Guinée. Mais on ne récolte qu’aux alentours de 5 milliards de francs guinéens. Donc, c’est une société qui est en train de travailler à perte. C’est pourquoi, on s’est lancé sur le terrain. Et dans ces conditions, si les consommateurs ne nous comprennent pas en payant régulièrement leur facture, ça va être très difficile », rappelle N’Faly Sylla.
Pour faire face au manque d’eau que les citoyens de Labé connaissent, la société des eaux de Guinée (SEG) compte expérimenter les forages industriels à certains niveaux de la ville, en attendant l’interconnexion du reseau du courant électrique.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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Last modified: 4 février 2023