Cinq soldats nigériens ont été tués dans l’explosion d’une mine artisanale dans le département de Torodi (sud-ouest), où les attaques jihadistes aux engins explosifs improvisés (EEI) deviennent de plus en plus fréquentes, a annoncé dimanche le ministère nigérien de la Défense dans un communiqué.
Le drame s’est produit vendredi lorsqu’un véhicule d’une patrouille de l’armée nigérienne a roulé « sur un engin explosif improvisé (EEI) » et « cet accident a malheureusement occasionné la mort sur le champ d’honneur de cinq militaires et fait trois blessés », précise le communiqué lu à la télévision publique.
Les soldats visés font partie de la force anti-jihadiste nigérienne « Niya » (volonté en langue locale) forte de 2.160 hommes montée en février dernier dans le sud-ouest, proche du Burkina Faso.
Depuis 2017, l’ouest du Niger est régulièrement visé par les assauts de groupes islamistes, en dépit du déploiement massif de forces armées nationales anti-jihadistes et de l’état d’urgence en vigueur.
Surtout, les attaques aux EEI visant l’armée sont devenues très fréquents dans les départements de Torodi et de Gothèye dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, repaire des jihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Le 16 février, cinq soldats nigériens avaient été tués et deux autres blessés dans l’explosion d’un EEI dans Gothèye, selon le ministère de la Défense. Début janvier, trois gendarmes nigériens avaient été tués dans l’explosion d’une mine artisanale dans le département de Torodi voisin de Gothèye et proche du Burkina Faso.
Dans ce même département de Torodi, 15 militaires nigériens avaient été tués et six autres « portés disparus », en août 2021 après une « embuscade tendue par des groupes armés terroristes » avec usage de mines artisanales.
Ces mouvements jihadistes ont recruté « beaucoup de jeunes nigériens », surtout dans les zones frontalières du Burkina où « les terroristes y ont installé plusieurs bases logistiques », selon des sources sécuritaires.
De l’autre côté du pays, dans le sud-est près du Nigeria, le Niger est également touché par des attaques de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), sa branche dissidente.
Au total, quelque 12.000 soldats nigériens combattent « en permanence » dans une dizaine d’opérations « contre le terrorisme », selon le président Mohamed Bazoum.
AFP
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Last modified: 7 mars 2022