Pour s’enquérir de l’état d’avancement des préparatifs du procès avant la date marquant l’an 13 des événements du 28 septembre 2009 qui ont fait plus de 150 tués, la Cour Pénale Internationale (cpi) a dépêché a Conakry une délégation pour rencontrer les nouvelles autorités de Conakry.
A sa descente en début de soirée de ce lundi 5 septembre, le Chef de délégation Mamadou Mandiaye Niang, procureur adjoint CPI est accompagné du Conseiller de la Coopération et son Directeur de Cabinet.
Durant son séjour en Guinée, l’émissaire de cette juridiction internationale va rencontrer plusieurs personnalités et effectuera une visite sur le chantier du bâtiment ad-hoc qui va abriter le procès.
« Comme vous le savez, le président de la transition a fait une déclaration extrêmement importante pour nous le 14 juillet, en indiquant qu’il fallait que ce procès se tienne avant la date d’anniversaire qu’est le 28 septembre. Et dès que nous avions entendu, nous avons fait toute une série de visite antérieure pour accompagner ce processus qui est extrêmement important pour nous. Donc cette volonté réitérée nous a interpellés et pour nous il était important qu’on vienne sur place, nous assurer de l’etat d’avancement des préparations de ce procès. Donc c’est ça l’objet de notre visite », a-t-il décliné.
« Nous avons aussi toute une série de contact avec les autorités et pour visiter aussi le site qui devait abriter le procès […] Au fait, ce qui se passe quand les événements de ce genre se passent, la compétence est au choix d’abord du pays et nous, nous observons, et ce n’est que si ce pays n’a pas les moyens ou bien n’a pas la volonté de tenir le procès et nous, nous allons de l’avant. Ça a été un processus difficile mais avons accompagné le pays, au fait nous avons accompagné le processus de développement depuis les enquêtes jusqu’à ces dernières phases qui va coïncider avec la tenue du procès. Notre souhait et que ce procès se tienne et qui permettra effectivement de ne pas avoir à exercer sa compétence », explique M. Niang avant d’exprimer les résultats qu’ils attendent à l’issue de ce procès.
« Les résultats qui sont attendus, c’est la tenue d’un procès équitable, qui respectera les droits de la défense et les droits des victimes. C’est la Guinée qui organise ce procès, ce n’est pas la CPI qui l’organise. Nous sommes là justement pour accompagner, pour faire le monitoring et voir si tout se passe bien. Nous offrons aussi une forme d’expertise et d’expérience par rapport à cela et tout cela pour assurer la réussite de ce procès. La CPI n’est pas un bailleur de fonds mais nous avons toute une expertise à partager ».
Mamadou Yaya Barry
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Last modified: 6 septembre 2022