La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a rendu ce lundi 19 décembre son verdict dans l’affaire Ben Daouda Nansoko, Lucia Camara, Aissata Sylla, Aminata Bah et Mariama Keïta, qui sont poursuivis pour des faits présumés de détournement de deniers publics, faux et usage de faux en écriture publique, enrichissement illicite et complicité des agents comptables de la commune de Dixinn.
Pour rappel, ce montant pour lequel ils sont devant cette Cour et qui porte sur de 1 milliard 449 millions,481 mille 109 francs guinéens est destiné au paiement des agents de la santé, de l’éducation et de l’administration de la commune de Dixinn.
À l’audience précédente, plusieurs fonctionnaires présents dans la salle ont prouvé qu’effectivement qu’ils ont perçu leurs salaires, avec pour preuve des bulletins de salaire.
Poursuivant, l’agent judiciaire de l’État a, suite aux témoignages des salariés avec des preuves à l’appui, reconnu la non-existence de détournement dans cette affaire, tout en expliquant qu’avec «l’honnêteté intellectuelle, nous ne parlons plus de détournement dans cette procédure dans la mesure où les salariés ont tous reconnu avoir reçu leurs salaires avec des preuves à l’appui »
Dans son réquisitoire, le ministère public avait sollicité de la Cour la condamnation des prévenus dans cette procédure au payement de 100 millions de francs guinéens au titre des dommages et intérêts.
Pour finir, Me Sidiki Bérété avait jugé la réquisition de ministère public de trop puisque ses clients, dit-il, ont servi loyalement la Guinée.
«Pour des cadres qui ont servi loyalement l’Etat, on ne peut pas demander à ces gens de payer 100 millions chacun à ce même État, en tout cas si l’on ne veut pas leur causer des problèmes » dit-il avant que le président ne renvoie le délibéré à ce lundi 19 décembre.
Lors du délibéré du jour, le président de la Cour a renvoyé des fins de la poursuite les prévenus pour délits non constitués. Mais par conséquent, il condamne solidairement chaque prévenu au payement d’un montant de 1,000,000 GNF (un million de francs guinéens) au titre des dommages et préjudices causés à l’État.
Mamadou Yaya Barry
Last modified: 19 décembre 2022