Invité ce jeudi 25 janvier 2023 dans l’émission « Mirador » de Fim FM, Alhoussein Makanéra Kaké, président du FND, s’est prononcé sur les dires des avocats du capitaine Dadis, dans le dossier du 28 septembre. Alors que ces derniers soutenaient que le 28 septembre, jour des événements douloureux, le Général Sékouba Konaté était à Conakry et que ce dernier aurait bougé tôt le matin du 28 pour se rendre en région forestière.
L’ancien ministre de la Communication contredit ces propos. Selon lui, l’ancien président de la transition du CNDD par intérim avait bel et bien bougé la veille, c’est à dire le 27 septembre et qu’il était accompagné de lui-même (Makanéra), Papa Koly et le général Korka Diallo.
« Le procès du 28 septembre devait être un moment important pour que le peuple se réconcilie avec lui-même. Pour qu’on puisse s’élèver au-dessus de nos différences. Se battre pour qu’on puisse connaître ceux qui sont responsables des tueries, les sanctionner pour éviter que d’autres fassent comme eux. Mais lorsque vous suivez les débats que ce soit dans les quartiers, que ce soit dans les émissions, vous verrez que chacun a pris une position pour des raisons inavouées. On est pro tel on est pro tel autre. Ça c’est trop grave, on devait faire en sorte que la vérité soit connue. Et en Guinée, ce qui m’a plus choqué c’est le fait que chez nous il n’y a pas de rigueur. L’exemple le plus frappant, le capitaine Dadis dit : le 28 septembre Sekouba est parti à Macenta, tous ceux qui sont venus après, que ça soit les avocats de Toumba que ça soit ses propres avocats, tout le monde dit Sékouba était à Macenta. Alors qu’au fond avant de le dire c’est pas parce que lui a dit que tu dois le dire . On peut recouper, il est parti avec qui ? Quand il est parti, quels sont ceux qui l’ont reçu là-bas. Qui a posé cette question ,tout le monde dit Macenta. Alors qu’au fond les 26 et 27 j’étais avec eux à Labé. On devait préalablement passer la nuit à Mamou (…) puisque le président Dadis on l’a laissé à Labé. C’était la nuit du 26 au 27 nous sommes arrivés ici( Conakry)vers 4heures, j’ai passé la nuit au camp Alpha Yaya ce jour là. Le lendemain il était prévu une visite du président Dadis à Gueckédou où il y a eu inondation, il fallait aller les soutenir. Le 27 j’étais dans la délégation, nous avons pris le départ à la base militaire de Yimbaya, nous sommes restés dans les environs de 14 heures, Jean Marie Doré est venu il a parlé. Selon son intervention, puisqu’il ne parlait pas directement à moi, mais selon son intention, il disait que la manifestation n’aura pas lieu le 28 septembre. Donc la délégation qui est partie est partie à l’idée qu’il n’aura pas de manifestation le 28 septembre. Mais dans ça, les pilotes ne sont pas tous morts, ceux qui ont fait le plan de vol sont vivants et puis ceux qui nous ont reçus sont vivants. Le 27, on est arrivé dans l’après-midi à Gueckédou. Après le meeting, moi je n’ai jamais connu le contenu du discours .C’est Dadis qui était attendu ,il s’est fait remplacer par Sékouba. Nous, on est parti à 4 plus maintenant les gardes, il y avait le général Sekouba, général Korka, Papa koly et moi-même. Mais le discours on peut rechercher, il y a les archives c’était de préparer la possibilité de candidature du capitaine Dadis à Gueckédou. Moi j’ai été surpris sur place.(…) », a-t-il expliqué.
Et de renchérir par ces propos: « J’ai passé la nuit où il y avait le secrétaire général du ministère de la Communication d’alors, de Justin Morel Junior. On a passé la nuit à Gueckédou, on a quitté aux environs de 9 heures( le 28 septembre),on arrive à N’Zerekoré vers 11heures. Cest quand eux ils étaient dans la cour , moi j’étais dehors j’ai reçu un coup de fil pour dire qu’il se passe des choses très graves à Conakry. J’ai essayé d’informer Elhadj Papa Koly Kourouma qui a informé Sékouba. Notre mission ne devait même pas s’arrêter à N’zérékoré, on devait continuer. Maintenant quand il a informé Sékouba, il a été décidé de retourner. Donc il fallait consulter la météo mais la météo nous a donné une période où il ne devait pas pleuvoir parce que là aussi il faut relever quelque chose qui a été dite sur les médias que l’hélico de Sékouba a été saboté, c’est faux ça n’a jamais été saboté. J’étais dans l’hélico là, c’est nous qui avons pris un petit retard, on est arrivé dans les environs de l’aéroport de Faranah, il y a eu une averse peut-être vers 15 heures ,16heures comme ça. Je ne peux pas connaître l’heure, on était sur le chemin du retour à Conakry. Le 28 septembre, il y a eu une averse terrible. Comme avec des pilotes compétents, ils ont réussi à faire atterrir l’hélico dans un champ de riz. Jusqu’aujourd’hui, si quelqu’un n’a pas ramassé ,j’ai une chaussure dans la boue là, parce que moi j’avais eu trop peur. Quand on est arrivé, les autres ont décidé de rentrer, j’ai dit je ne rentre pas la nuit,moi j’ai passé la nuit à Faranah je suis rentré le lendemain. Cest moi qui suis rentré dans l’hélico, eux ils sont rentrés par la route », a-t-il expliqué.
Christine Finda Kamano
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Last modified: 26 janvier 2023