Ambassade de la République de Guinée auprès des pays du Benelux et l'Union Européenne

Multilations génitales féminines en Guinée : Global Media Campaign sensibilise pendant ces vacances scolaires

9 juin 2023

Engager une campagne médiatique pour lutter et protéger nos filles pendant ces vacances scolaires en Guinée contre les mutilations génitales féminines est l’objectif que se fixe Global Média Campaign à travers un panel animé ce jeudi 08 Juin 2023.

À travers le thème «Protégeons nos enfants pendant ces vacances scolaires en Guinée», cette composante compte intensifier ses sensibilisations à travers une campagne qui couvrira les villes guinéennes.

Antoine Francis Loua, coordinateur national du projet revient sur les perspectives : « Comme vous le savez, la Guinée est placée 2e au rang mondial au niveau de la prévalence des mutilations génitales féminines qui est à nos jours 95%. C’est à l’issue surtout de cette prévalence qui est accablante qui interpelle tout le monde que Global média campaign a initié le soutien de l’ambassade des Etats-Unis pour lancer ces campagnes pendant ces vacances parce que chez nous les vacances sont considérées comme la période propice ou celle qui est en faveur de la pratique des mutilations génitales féminines. C’est pourquoi nous avons saisi l’occasion pour lancer 12 campagnes qui vont couvrir toute la Guinée à travers les régions administratives mais aussi les chefs-lieux des sous-préfectures. Pendant laquelle nous allons identifier les professionnels de santé, des juristes, religieux, journalistes autour des tables rondes pour aborder les questions autour des MGF  et leurs conséquences », a-t-il signifié.

L’Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM) fait état de plus de 95% des femmes entre 15 et 49 qui subissent cette pratique, surtout avec un risque élevé pour celle de 0 a 14 ans. Dans ce sillage, cet office se félicite de cette campagne médiatique surtout pendant ces vacances.

« Je salue l’initiative de cette campagne médiatique, car pour mieux protéger les filles contre ces pratiques néfastes, comme partout dans le monde et en particulier en Guinée, les nouveaux médias et les médias traditionnels sont l’un des principaux vecteurs d’idées et d’informations pour les populations. Ils ont une capacité unique à atteindre toutes les couches de la population dans toutes les zones, ce qu’aucun autre acteur en Guinée ne peut mieux faire. Je tiens ici à exprimer toute la disponibilité et l’engagement du département à accompagner l’aboutissement d’une telle campagne pour davantage favoriser un changement de comportement face à cette pratique dont l’abandon constitue une préoccupation et un objectif stratégique du Ministère », a indiqué Monsieur Souleymane Camara au nom de la Directrice nationale de l’OPROGEM.

Pour sa représentante l’ambassade des U.S.A en Guinée, malgré leur accompagnement, ce projet ne pourra impacter la population à la base qu’avec l’implication de la communauté. Selon elle, cette pratique intime existe encore aux États-Unis mais dans une pratique appelée «MGF vacancières.

« Aux Etats-Unis, eux-mêmes, ils ont des lois contre les MGF puisque ça a augmenté de 23 jusqu’à 40%. Le nombre de mutilations d’origine africaine avait doublé. Jusqu’en 2020 nous étions à 11 millions de mutilés. Ce qui fait que le problème augmente puisque la pratique est imposée. Pour résoudre ce problème qu’il faut prendre à bras-le-corps puisque jusqu’aujourd’hui il y a plus de 500.000 femmes qui viennent d’être excisées, chose qui demande l’implication de tout le monde et même la communauté à la base pour que chaque personne, chaque communauté s’implique pour arracher le problème à la racine. Parce que souvent ces cas se font pendant les vacances dans leurs pays d’origine », fait remarquer dame Cheril Anderson.

À travers un panel animé par des spécialistes notamment : un religieux, activiste, agents de l’OPROGEM et un médecin, les réactions révèlent que les femmes se retrouvent souvent au centre de ce «mal commun».

À côté de l’excision, le médecin spécialiste en santé sexuelle cite le rétrécissement vaginal, la virginité artificielle (l’hymenorraphie), les implants et autres.

Par ailleurs, ces campagnes débuteront pendant ce mois de juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national.

Mayi Cissé 

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Last modified: 9 juin 2023

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