Depuis dimanche 6 Août, des jeunes de Bidika Franwalia, une sous-préfecture située à 45 Kilomètres de la ville de Siguiri, et les forces de l’ordre jouent au chat et à la souris. Les manifestants demandent le départ des quatre chefs de districts : Franwalia 1 et 2, Hèrèmakonon et Missiran. Il est reproché aux présidents des districts une malversation financière après avoir passé 10 ans de gestion.
Amadou Traoré, l’un des manifestants, estime que « le préfet de Siguiri et ses secrétaires généraux ne pourront pas dire qu’ils ne sont pas informés de ce dossier. Nous avons fait plus 9 mois sur ça, ils n’ont pas été clairs envers nous. S’ils ne pouvaient pas résoudre le problème, ils devraient saisir la justice au lieu de passer par la voie violente ; nos amis sont arrêtés. Avec tout ça, le préfet nous oblige de remettre nos recettes aux anciens dirigeants qui ont été poursuivis par la justice pour la dégradation de l’environnement. Il faut que ça soit clair, tant que les policiers sont là nous allons continuer à manifester », a-t-il menacé.
De son côté, Makan Camara, porte-parole de l’association Salam dine, invite les jeunes manifestants à venir autour de la table pour trouver un terrain d’attente.
‘‘Depuis hier, nous sommes à l’attente des jeunes pour discuter de ce qui ne va pas. Mais jusqu’à présent on n’a vu personne et ils continuent à barricader les routes, ici c’est une zone agricole, on doit se donner la main pour que la paix y règne », a-t-il laissé entendre.
A rappeler que ce deuxième jour de la manifestation a enregistré plusieurs arrestations (7 personnes) et une personne grièvement blessée. Les boutiques sont toujours fermées, les routes barricadées.
Siguiri, Sékou Franwalia Doumbouya pour Guinee7.com
Last modified: 9 août 2023