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Soucis d’accès à Guineematin. « Je ne me cache pas pour fermer un site », se défend Gaoual

2 septembre 2023

Le porte-parole du gouvernement et ministre des Télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo a nié, jeudi, toute responsabilité dans la restriction du site Guineematin. Il était devant les journalistes au porte-parolat du gouvernement à Kaloum.

« Je pense qu’ils ont leur raison. Ils ont déposé une plainte, c’est ce que j’ai lu dans la presse. Il faut laisser les experts les satisfaire. Ce qui est clair, moi, j’ai dit une chose, je ne me cache pas pour fermer un site. Si je ferme un site, je ferai une communication officielle que j’ai pris la responsabilité de fermer un site » a-t-il fait savoir.

Le ministère n’a aucun moyen technique de fermer un site

Avant de dire : « Et puis le ministère n’a aucun moyen technique de fermer un site. Je l’ai dit tantôt, les gens racontent ce qu’ils veulent. Le ministère n’a aucun moyen en technique. Si on ferme un site, je ne sais pas comment on le fera. Et puis deuxièmement, j’ai entendu dans leur communication quelque chose qui est bizarre. On dit que le site est fermé en Guinée. Il est accessible en Guinée que par VPN. Moi, je peux vous dire sur le plan technique ; là, je vous parle en tant qu’ingénieur, si on décide de fermer un site, il n’est accessible ni en VPN ni autrement. Parce que c’est l’ADN du site qu’on va bloquer. Quand on va vous signaler à l’aéroport en disant, écoutez, la personne titulaire de ces empreintes-là ne passe pas, vous pouvez changer mille fois de passeport, quand vous viendrez, on va vous identifier. Parce qu’on a des paramètres biométriques. Et chaque site a un paramètre biométrique unique et immuable. Tous les jours, on bloque des sites de cyberpornos, de cybercriminalité. Et ils ne sont accessibles nulle part. Quand ils sont bloqués, c’est définitif. Donc, ceux qui disent que c’est bloqué, mais c’est accessible par VPN, c’est que le blocage, ce n’est pas dans le pays. S’il y a des perturbations, c’est ailleurs qu’il faut les chercher. Mais si un pays décide… Parce qu’il y a un seul point d’accès de l’Internet dans le pays, ce qu’on appelle le point d’échange, XP, pour les habitués, on dit que c’est le point d’échange. Là-bas, si on va là-bas, on dit, Guineematin, n’est pas accessible, on sait comment on l’identifie, il n’est pas accessible en VPN ou pas. Donc, il faut faire attention. C’est pour ça que je dis, c’est une bonne chose qu’ils aient déposé plainte. J’espère qu’ils auront les experts nécessaires, avec les bonnes connaissances, pour les aider à comprendre ce qui arrive. »

on a trois kilomètres de dos, Il faut être large

Il a expliqué aussi : « parce que malheureusement, même les hébergeurs, quand ils ont des problèmes, ils préfèrent dire que c’est dans votre pays que de dire qu’ils ont un problème dans leur site et qu’ils mettent dans les caches les actualités que vous faites pour qu’ils puissent être contournés en VPN pour permettre la disponibilité. Mais ils ne vont jamais vous dire qu’ils ont des problèmes dans leur centre d’hébergement parce que c’est de la mauvaise publicité pour eux. Mais tout le monde jette la part. C’est pour ça qu’en tant que ministre des Télécom, on a trois kilomètres de dos, Il faut être large. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7com

Last modified: 2 septembre 2023

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