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Guinée/ Les tracasseries sur nos routes, premier sujet du cadre de dialogue

17 juin 2021

Le cadre de dialogue permanent politique et social dirigé par Fodé Bangoura s’est ouvert, mardi dans un complexe hôtelier de Conakry.

Cette première session a permis aux différents acteurs du transport et les représentants des forces de défense et de sécurité, de discuter des tracasseries policières dans ce secteur.

Au sortir de la rencontre, Fodé Bangoura, secrétaire permanent, a rappelé le contexte : « Vous avez vu autour de la table, tous ceux qui interviennent dans ce réseau de transport terrestre. Le ministère des Travaux publics, le ministère du transport, la gendarmerie, la police et l’armée. Tous ces intervenants étaient présents face à la faîtière du transport qui ont posé des problèmes. Certains ont pu être résolus aujourd’hui; d’autres méritent des réflexions et que ça soit réglementé. Parce qu’au finish ce qui doit être réglementé doit être réglementé par des textes pour l’intérêt de tous les Guinéens. »

Se disant satisfait de la rencontre, le secrétaire permanent a annoncé un dialogue « inclusif mais thématique. Chaque fois qu’il y aura un secteur, on prendra les concernés de ce secteur et les intervenants. Ceux qui doivent réglementer seront là. Ils écouteront ce qui ne va pas. Ensemble on trouvera la solution à cela. Ce n’est qu’un début et ce n’est pas fini avec eux, nous allons continuer encore à nous concerter ».

À son tour, Elhadj Ousmane Horoya Sylla, secrétaire général de la fédération nationale des transports routiers de Guinée, a exprimé sa satisfaction. « Ce qu’on voulait obtenir, n’a pas été obtenu aujourd’hui, mais on a espoir de l’obtenir. Parce que tous les acteurs du transport sont des Guinéens. S’il y a un avantage aujourd’hui dans le secteur du transport, il faut que nous en bénéficiions aussi. Nous avons sollicité entre autres : la réglementation des transports en République de Guinée. Parce qu’ici n’importe qui peut se lever pour faire le transport. Donc, le transport doit être laissé aux transporteurs. Mais aussi l’appui du gouvernement dans le secteur du transport; comment obtenir le crédit automobile dans le secteur… Nous croyons que cela est tombé dans de bonnes oreilles. En ce qui est de la routière, la police et la gendarmerie, nous sommes des frères. Il y a des défaillances de part et d’autre dès fois, mais on accepte de céder. On a dit aux conducteurs de respecter la loi. La police et la gendarmerie aussi doivent savoir qu’avant tout, nous sommes Guinéens. Il faut d’abord aller à la sensibilisation avant d’aller à la répression. Nous, à notre niveau on est prêt à être corrigé pour se développer », a-t-il fait savoir.

Quant au directeur général de la police nationale, Gal Ansoumane Camara alias Bafoé, il a affirmé la bonne foi de la police à travailler de concert avec le syndicat des transports. « Le président du cadre de dialogue a voulu réunir les responsables de sécurité et les syndicats des transporteurs par rapport aux tracasseries que les transporteurs subissent sur nos routes interurbaines, le trop plein de barrages non réglementaires qui se trouvent par endroit et les dispositions déjà prises par nous les responsables de sécurité. Donc, à ce que je sache, et qui me concerne en tant que directeur général de la Police nationale, vous savez tous, la police est compétente dans les zones urbaines. On a coupé court et terre à terre. Nous nous avons quatre barrages dans le cadre sanitaire. A ces niveaux-là, en plus du contrôle sanitaire ils se plaignent par endroit. Nous avons demandé aux syndicalistes de désigner deux syndicats qui restent aux côtés des policiers pour qu’on travaille ensemble pour éviter les arnaques, malgré les dispositions prises à ces niveaux. Parce qu’il y a des transporteurs qui vont s’établir de faux certificats de négativité pour sortir, on a pris des cas qui sont sortis à la télé. Mais pour une question de transparence nous souhaitons désormais qu’ils viennent à nos côtés on va travailler ensemble. En ce qui concerne aussi les arnaques à travers les carrefours de Conakry, tout le monde dit que c’est les policiers qui créent les embouteillages, nous avons aussi demandé aux syndicalistes à travers notre hiérarchie, pour que les syndicalistes par carrefours puisqu’ils sont nombreux, eux mêmes par carrefour des emprises, ils déposent des tickets à des taximans. Ce qui provoque l’embouteillage par endroit, eux aussi vont venir constater pour que ensemble, on se donne la main, pour qu’il y ait la fluidité dans la ville de Conakry. Et que les arnaques par endroit cessent », a-t-il fait savoir.

Enfin, le Général Ibrahima Baldé, haut commandent de la Gendarmerie a expliqué le rôle de son institution et les dispositions que celle-ci compte mettre en place pour pleinement jouer sa partition. « Globalement au niveau de la Gendarmerie il faut d’abord reconnaître que le cadre de cette concertation et de ce dialogue est une première que nous apprécions beaucoup parce que «ça met en valeur tous les acteurs qui sont sur le terrain en terme de transport dans notre pays. Il était question de prévention et de répression sur le terrain. Vous avez suivi chaque fois on parlait d’enlèvement de barrage, aujourd’hui c’est chose faite. Vous avez en dehors des 3 barrages filtrants vous n’avez aucun autre barrage sur l’ensemble du territoire national. Deuxièmement, nous avons le numéro 111 qui est mis en œuvre au niveau de la Gendarmerie. La gendarmerie ne s’occupe que de la rase campagne. C’est-à-dire chaque 5 km après une ville ou chaque 5 km avant une ville. Ça veut dire que la gendarmerie nationale occupe 75% du territoire national en matière de transport routier. Alors en compensation de ces barrages, il doit y avoir ses équipes mobiles qui vont naturellement prévenir les accidents sur la route sans compter toute la stratégie opérationnelle qu’on ne dévoile pas ici, sur les coupeurs de la route (…) Mais on a souvent parlé de tracasserie. Là aussi avec vous, nous allons travailler parce qu’il est formellement interdit en dehors des amendes arbitrées qui sont souvent demandées aux contrevenants de la route, à savoir ceux qui sont dans les excès de vitesse, ceux qui sont dans l’alcool, la drogue, donc les états pervers qui amènent les gens à des accidents farfelus ou vous avez facilement 10 morts 15 morts, 20 morts voir plus… », a déclaré l’officier de la gendarmerie nationale.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com 

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Last modified: 17 juin 2021

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