Vu le nombre élevé de « cliniques clandestines » à Conakry et périphérie, Dr Damani Keita, inspecteur général de la Santé, sur les ondes de la radio Fim Fm, ce lundi, a expliqué la lutte engagée amorcé par son département contre ce fléau.
Il a expliqué cette opération comme étant un moyen d’assainir le secteur. « Aujourd’hui en Guinée, nous avons enclenché une opération d’envergure pour la fermeture des cliniques médicales clandestines. En fait, il est question de faire un assainissement dans le secteur de la santé. Et cela suppose deux éléments : premièrement c’est le secteur médical ; c’est-à-dire la médecine. Et deuxièmement, ça sera le secteur pharmaceutique », a-t-il affirmé.
« Ces cliniques clandestines ont toujours existé. Il y a des luttes qui ont été faites en feu de paille. C’est-à-dire, ça n’a pas été pérennisé pour permettre l’éradication de ce fléau qui est en train de gangréner le secteur médical. L’opération qui a commencé va se pérenniser. Il va y avoir des points focaux. Nous allons prendre des services de sécurité en relais qui vont assurer la continuité des services. À Conakry, il y a près de 700 cliniques. Il y a plus de cliniques clandestines que légales. Il y a autour de 150 à 200 qui sont légales… C’est dans la commune de Matoto où il y a la plus grande concentration de cliniques clandestines, ensuite la commune de Ratoma », a chiffré ce cadre.
Par ailleurs, il a rassuré la population que les mesures seront prises pour mettre fin à cet état de fait. « Pour toute chose il faut un commencement. Nous nous sommes en train d’engager quelque chose qui n’a jamais été réalisé en Guinée. Aujourd’hui les gens sont fichés. Les cliniques que nous sommes partis fermer, les coordonnées ont été prises. Nous avons procédé à la simple fermeture sans traduire les gens à la justice ou les enfermer. On avait arrêté dans un premier temps. Mais on s’est dit de façon éthique nous n’allons pas procéder à cela. Mais c’est une question d’étapes. Toutes les cliniques qui ont été fermées, si les intéressés récidivent et font la réouverture dans la même zone ou dans une autre, une fois qu’ils sont appréhendés, ils seront traduits devant les juridictions pénales compétentes. Parce que la loi médicale du secteur de la santé n’approuve pas un individu de venir faire la médecine lorsque tu n’as pas la compétence ou l’autorisation du département de tutelle », a-t-il annoncé.
Enfin, il a précisé, qu’« une clinique clandestine est une clinique illégale. C’est un monsieur qui va acheter des appareillages médicaux, qui vient s’installer dans un bâtiment, chercher à soigner des patients. Alors qu’il n’a pas une autorisation du département de tutelle. Parce que pour avoir une autorisation du département de la santé, on doit voir quelles sont les qualifications de la personne qui veut exercer ; quels sont les documents qu’il a reçus… À l’issue de tous ces éléments, il y a des techniciens au département de la santé, c’est-à-dire au niveau de la direction nationale des établissements hospitaliers et des soins qui peuvent valider, pour dire que telle personne peut exercer en médecine. Donc, on va lui octroyer un document qu’on appelle l’agrément. Ensuite l’agrément étant obtenu, il y a un second document qui est donné qu’on appelle l’arrêté d’exploitation. Sans les deux documents, lorsque vous vous installez, vous êtes clandestins ».
Une synthèse faite par Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
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Last modified: 31 août 2021