Depuis la chute dimanche 5 septembre dernier du régime d’Alpha Condé, des cadres qui ont sucé l’ancien système jusqu’à la gare, pour reprendre une expression populaire, font dans le retournement spectaculaire de veste. Ce mardi, au palais du peuple, un spectacle désolant a eu lieu. Des magistrats se sont autoflagellés, dénonçant”la pression de l’ancien système”. Ils reconnaissent sans gêne devant le président de la République Mamadi Doumbouya qu’ils n’avaient pas toute la liberté de dire le droit. Irresponsabilité, quand tu nous tiens ! Cet opportunisme d’un autre âge a choqué plus d’un. Les plus avertis ont alerté le nouveau pouvoir de faire attention à ces cadres qui ne peuvent servir en dehors du pouvoir. Le juge Alphonse Wright Hussein du tribunal de Dubréka a dit toute sa désolation sur sa page Facebook. Lisez..
Admettre avoir subi la pression de l’exécutif au point de reculer face à sa responsabilité professionnelle est un aveu la violation du serment du magistrat. Par conséquent un tel magistrat ne mérite pas de rendre la justice au nom du peuple devant lequel il a prêté serment de n’être soumis qu’à la seule autorité de la loi. Dans le cas contraire, il orientera très mal la boussole de la justice vers une destination d’injustice institionnelle. Après la transition, il sera capable de trouver d’autres justificatifs en soutenant que les autorités l’ont dérouté à nouveau face à sa responsabilité.
Il n’y a pas d’homme providentiel. Cependant, le magistrat doit être un sacrifice pour son peuple et non sacrifier son peuple.
Nul ne peut réussir seul, chacun doit se repentir selon le degré de sa faute tout en s’engageant au delà des mots, à ne pas abandonner son serment au prix de sa vie.
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Last modified: 22 septembre 2021