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Tribune] Le Président du CNT a bel et bien le droit d’interpeller le Premier ministre (Gabriel Haba)

1 juillet 2022

Le Président du CNT a bel et bien le droit d’interpeller le Premier Ministre non seulement sur la présentation de la feuille de route de la transition, mais également tout Ministre sur une quelconque question nécessitant la clarification devant le CNT.

Et cela sur le fondement de l’article 57 alinéa 3 de la Charte de la transition qui dispose : « … de suivre la mise en œuvre de la feuille de route de la transition… », mais comment va-t-on suivre une feuille de route dont-on n’a pas connaissance ? Mieux, l’Ordonnance 2021/001/PRG/CNRD/SGG, du 16 septembre 2021, portant prorogation des lois nationales, des conventions, traités et accords internationaux en vigueurs, confortent la conviction de tout citoyen et observateur avertis, impartiaux que le président du CNT agit en droite ligne des pouvoirs légaux que la Charte de la transition lui confère.

Par ailleurs, a-t-on besoin de rappeler cela à qui que ce soit, lorsqu’on est investi d’une mission de service public, puisque cela commande la transparence et la réédition des comptes ? A moins qu’on ne soit animé d’autres desseins inavoués. Tout personnage investi des prérogatives de la puissance publique devrait se soumettre allègrement à un tel exercice républicain.
C’est pourquoi maints observateurs sont ébahis par les commentaires et prises de positions de ceux qui ont revêtu ces derniers temps les mentaux de Zoro trahissant leur méconnaissance ou leur mauvaise foi dans l’interprétation de la Charte. Cela est illustré par leur demande ressassée auprès du CNRD et du Gouvernement quant à la déclaration de leurs biens, car on est tenté de se demander sur la base de quel fondement juridique, puisque la Charte n’en fait pas cas ? Peut-être ces individus s’appuient sur l’Ordonnance prorogeant les lois nationales, les conventions, traités et accords internationaux en vigueurs, dès lors l’interpellation du Président du CNT a donc l’avantage d’avoir une base légale. C’est pourquoi dit-on que le méchant est bête. Cette autre question taraude les esprits, à savoir pourquoi s’arrogent-ils d’un tel droit et le dénieraient au Président du CNT?

Ainsi le peuple de Guinée et les partenaires au développement de la Guinée se rendent compte par ces sorties hasardeuses, farfelues, zélées et populistes que ces membres d’une certaine officine n’ont d’autre but que de déstabiliser ceux qui ont la charge du destin national et fragiliser notre cohésion sociale dans le but d’assouvir leur soif du pouvoir et leur boulimie d’argent. Malheureusement leurs propos manquent de consistance et de cohérence.

La transition en cours à travers ses organes ne chancèlera pas, ni ne sombrera.

Le Premier Ministre actuel devrait au moins mimer les bonnes pratiques en cours dans les pays ayant les mêmes similitudes que la Guinée, étant sous transition militaire, tel que le Mali et le Tchad.
Au regard de ce qui précède, l’on est tenté de donner raison à Albert Camus, que la bêtise humaine persiste dans le monde!

Ange Gabriel Haba
Secrétaire Exécutif du CNOSCG

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Last modified: 1 juillet 2022

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