A l’occasion d’une conférence de presse tenue ce vendredi 18 novembre, dans les locaux de la cellule de communication du gouvernement, Me Mohamed Sampil a fait l’état des lieux de l’agence judiciaire de l’État, institution sous l’autorité du colonel Mamadi Doumbouya et sous la tutelle du secrétariat général de la présidence.
Et le constat était moins reluisant selon Me Mohamed Sampil puisque selon lui, l’agence judiciaire de l’État était sans budget de fonctionnement et disposait des outils de travail obsolètes.
Nommé par le 10 novembre 2012 par un décret présidentiel, Me Mohamed Sampil soutient que l’état des lieux de l’agence judiciaire de l’État était catastrophique.
« Après ma prise de fonction, j’ai tenu sans tarder à faire l’état des lieux de l’institution qui venait d’être placée sous ma direction. L’état des lieux n’était pas reluisant. En effet, j’ai trouvé une institution sans budget de fonctionnement, dans des locaux exigus. Avec des moyens de travail dérisoires », a rappelé Me Mohamed Sampil avant d’indiquer qu’aucun cadre de l’agence judiciaire de l’État n’a bénéficié d’une formation à l’étranger ou en Guinée.
A l’en croire, avec la volonté politique des autorités de la transition, des réformes ont été engagées pour permettre à l’agence judiciaire de l’État de jouer son rôle d’institution de « bonne gouvernance »
« le cadre juridique qui était là date de 25 ans. Un texte inadapté et obsolète par rapport aux nouvelles réalités de la gouvernance. Il fallait donc s’atteler au toilettage des textes qui régissent l’agence judiciaire de l’État. C’est ce que nous avons fait avec l’appui du chef de l’État dont nous avons bénéficié de tout le soutien. A date, nous avons un texte qui régi cette institution. Il s’agit d’un texte ambitieux et innovant parce que prévoyant dorénavant un budget de fonctionnement pour l’agence judiciaire de l’État. La formation continu pour les cadres de cette institution tant en Guinée qu’à l’étranger, financée par l’État », a déclaré Me Mohamed Sampil.
D’après lui, grâce au nouveau cadre juridique, des antennes régionales de l’agence judiciaire de l’État seront implantées dans les différentes capitales des régions administratives du pays.
« Nous avons aussi prévu dans ce texte, l’implémentation des antennes régionales pour nos activités. Dans notre plan d’action triennal, en 2023, si nous obtenons les moyens, il est prévu l’installation de deux antennes régionales dans les zones minières d’abord, à Boké et à Kankan. En 2024, trois antennes régionales, celles de Kindia, de Labé et de N’Zérékoré. En 2025, celles de Faranah et de Mamou », a ajouté Me Mohamed Sampil.
Il assure que dans le cadre de la moralisation de la chose publique, d’autres actes juridiques viendront compléter le nouveau cadre juridique de l’agence judiciaire de l’État.
Sadjo Bah
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Last modified: 19 novembre 2022