Ambassade de la République de Guinée auprès des pays du Benelux et l'Union Européenne

Mort de Fatoumata Nouhou Diallo dans une piscine à Dabondi : « tous les 10 suspects ont été libérés » (père)

9 février 2023

Décédée le 1er Dmdécembre dernier à la veille du mariage de son amie, à l’hôtel Zambezi de Dabondi, commune de Matoto, le mystère demeure toujours autour des circonstances de son décès.

Fatoumata Nouhou Diallo, âgée de 21ans, découverte dans la piscine aurait trouvé la mort par noyade en compagnie d’une dizaine de ses amies lors de l’enterrement de vie de jeune fille de l’une d’entre elles.

Une version que son père, Amadou Tidiane Diallo, ne partage pas.

Après un long processus, à compter de cette date jusqu’au mercredi 8 fevrier, il dit n’avoir aucun détail sur l’évolution du dossier pour lequel il a porté plainte.

 » C’est sa copine en question qui l’a invitée à cette rencontre de piscine party et c’est dans cette même piscine qu’elle a été tuée. C’est à 15 heures que ma fille a été assassinée dans cette piscine. Nous avons retrouvé le corps à 4 heures à la morgue, le commissariat central de Matam est venu, ils ont appelé la Croix-rouge, ils ont pris le corps à la piscine pour l’envoyer à la morgue, sans nous informer. On a mené beaucoup de démarches pour la récupération du corps, nous sommes passés dans beaucoup d’hôpitaux mais rien. Le vendredi nous sommes allés au tribunal de Mafanco où on a envoyé toutes les filles, elles étaient au nombre de dix et deux membres du personnel de l’hôtel», nous a-t-il confié. 

Pour ce père de famille, une main noire derrière ce dossier empêche son évolution.

« Le Procureur du nom de Ibrahima Kanfory Camara, quand on était là-bas, il a reçu un appel et il est rentré dans son bureau. À sa sortie,  il demande aux agents que  l’enregistrement est à quel niveau ? Ils ont dit qu’ ils sont à la sixième personne. Il leur a dit d’arrêter que c’est pas la peine, que la maison centrale ne reçoit pas les prisonniers à partir de 18 heures. Donc il faut les mettre à la disposition de leurs parents jusqu’au lundi. Le commissaire central de Matam a dit non qu’on va les garder au poste ici, mais depuis ce jour, ils les ont libérés. Le lundi, quand je suis venu pour lui demander pourquoi ils ont été libérés, il m’a dit de sortir, que c’est pas moi qui vais lui apprendre son boulot et je suis sorti en pleurant », relate-t-il.   Avant d’ajouter: « Je suis parti aussi chez le doyen des juges, il m’a dit qu’il doit aller à l’intérieur pour les congés . À son retour le mercredi , quand j’ai demandé une audience à la Cour d’appel, impossible. Même son numéro il me dit qu’il  faut sa carte de visite. Quand j’ai insisté, il m’a dit qu’il ne connaît pas son numéro donc il ne peut pas me le remettre. Jusque-là, je n’ai aucune nouvelle, même le certificat d’autopsie, je n’ai pas reçu d’abord », a-t-il  confié.

Mayi Cissé 

Last modified: 9 février 2023

Comments are closed.