Un mois après son communiqué relatif à l’avertissement des tenanciers d’établissement d’hébergement, de restauration et de loisirs des six (6) communes de Conakry et des préfectures de Coyah et de Dubreka, évoluant sans permis technique d’exploitation, l’Office National du Tourisme sévit actuellement contre ces propriétaires. Cette opération qui a débuté par la commune de Kaloum, s’est élargie ce mardi, 14 mars 2023 au quartier Kaparo-marché, dans la commune de Ratoma.
L’objectif est de régulariser ce secteur, conformément à la réglementation en vigueur. Ce contrôle des permis de tous les établissements qui ont déjà reçu des lettres de mise en demeure, va continuer cette semaine au niveau des communes de Matam, Dixinn, le reste de Ratoma, Matoto, puis les préfectures de Coyah et de Dubréka. Conduite par le directeur d’exploitation de l’ONT, cette équipe a procédé à la fermeture de plusieurs endroits sillonnés, dont les propriétaires n’ont pas été en mesure de présenter leurs permis techniques.
« Vous savez, pour exercer au niveau des boîtes de nuit, des restaurants, des bars et des motels, il y a des normes déjà qui sont préétablies. Chez nous, pour donner la licence, nous essayons d’abord de faire des visites techniques, voir est-ce que les établissements répondent aux normes, aux exigences en la matière, notamment les questions d’hygiène, les questions de sûreté (…). Nous essayons donc de voir tous ces éléments avant de leur délivrer le permis », a d’abord fait comprendre le directeur d’exploitation, Amadou Tounkara.
La Guinée est un pays qui relève de l’espace CEDEAO, où existent déjà des normes que tous les États membres sont tenus de respecter. Se régulariser donc, pourrait être une opportunité pour ces établissements, car, à en croire M. Tounkara, l’État sera là pour ces tenanciers en cas de difficulté dans le cadre de l’exercice de toutes leurs activités.
« Vous savez il y a eu la covid en 2019. Le secteur touristique a été le plus impacté. Malheureusement, pour non identification, beaucoup d’établissements n’ont pas pu bénéficier des fonds alloués par l’État, parce qu’ils étaient des établissements informels et évoluaient dans la clandestinité. Ces tenanciers doivent alors comprendre que nous ne sommes que l’organe régulateur du secteur. Il faut qu’ils comprennent également que pour exercer l’activité qu’ils sont en train de faire, il y a des normes déjà qu’ils doivent respecter. Donc notre vision est qu’ils se mettent en règle et que nous aussi de notre côté, qu’on essaie de faire leur promotion, de suivre leurs activités, les assister et faire de telle sorte qu’ils puissent se professionnaliser en tant que pourvoyeurs d’emploi », a promis M. Tounkara.
Sâa Robert Koundouno
Last modified: 15 mars 2023