Lundi 10 avril, Laye Sékou Camara, directeur de Electricité de Guinée (EDG), lors d’une conférence de presse, dans les locaux de l’entreprise, a tenu à préciser qu’ « il n’y a pas de délestage à Conakry. Ce mot n’existe plus depuis un certain moment. Je peux dire depuis qu’on a eu le complexe Kaléta-Souapiti, on ne parle plus de délestage. Pourquoi est-ce qu’on ne parle plus de délestage ? C’est tout simplement parce que nous avons suffisamment la production pour alimenter la capitale. Mais, n’oublions pas aussi que la production, nous l’avons aujourd’hui c’est vrai, mais si on ne continue pas d’investir dans la production d’ici 2025-2026, ce que nous avons aujourd’hui va aussi monter et on risque aussi de retomber dans le délestage à Conakry. Donc, ça, ce n’est pas le souhait du ministère de l’Energie aujourd’hui », a-t-il alerté.
Les coupures constatées çà et là seraient dues aux travaux. « Des entreprises qui travaillent sur les projets d’électrification font des demandes de coupure pour accélérer les travaux avant la saison hivernale. Et à notre tour, il faut que nous leur accordions ces coupures pour les permettre de raccorder l’ancien réseau. Parce que ce sont les réseaux interconnectés. C’est ce qui nous permet de décharger un peu les différents réseaux aujourd’hui », a expliqué M. Camara.
Cependant, « le plus gros problème que nous avons actuellement, c’est avec le départ Wanindara -Cobayah. Cette ligne de départ aujourd’hui, est très chargée, elle fait pratiquement 13 à 16 mégawatts. Alors que les câbles qui sont installés ne doivent pas aller plus de 12 mégawatts au maximum. Si nous regardons les statistiques que nous avons à notre niveau, nous, on dira que nous n’avons pas assez de coupures. Parce qu’on se trouve aux environs de 90% à 95% d’alimentation », a-t-il mentionné.
Il y aurait aussi « des zones où un transformateur tombe en panne et le temps pour les agents d’avoir les informations et qu’ils viennent enlever ce transformateur, les gens vont dire qu’on a fait des jours sans avoir du courant. Et c’est juste des pannes locales. En temps normal, les coupures de pannes sont très réduites, elles ne font même pas 5%. Mais les coupures dues aux travaux sont aux alentours de 15%. Donc, ce qui signifie qu’on a un taux d’alimentation aux alentours de 90, 95% sur certains départ », a-t-il clarifié.
La production, selon lui, s’est améliorée. « Nous avons le projet sur le Konkouré qu’on appelle le projet Amaria, qui fait une puissance de 300 mégawatts, il viendra s’ajouter à l’ensemble des puissances existantes. C’est-à-dire, le couple Souapiti-Kaléta qui nous fait déjà 690 mégawats, et les 300 mégawats viendront en 2025, lorsque Amaria sera mis sur le réseau. Nous, de notre côté, nous sommes en train de travailler sur l’amélioration du système Samou. Samou ce sont les centrales, des barrages existants que nous avons dans notre portefeuille c’est-à-dire les grandes chutes de Donkéya, Banéya et Garafiri. Donc, au niveau de ces barrages, nous sommes en train de faire les travaux pour améliorer leurs capacités installées. Parce qu’un barrage, sa durée de vie c’est 50 ans. Après 50 ans, il faut la rénover. C’est pourquoi de nos jours, la grande chute est rentrée dans cette phase de rénovation. Et Dieu merci, au mois de juillet, nous allons avoir deux groupes au niveau des grandes chutes, bien que le travail n’est pas fini, mais on a fini déjà de rénover deux machines », a-t-il révélé.
Faye pour guinee7.com
Last modified: 12 avril 2023