Après avoir manqué à l’appel de la CRIEF, nous avons retrouvé Me Sidiki Bérété au tribunal des événements du 28 Septembre 2009. Nous avons interrogé l’avocat sur la raison de ce boycott. Il tient droit dans ses bottes et dit ne pas vouloir cautionner un mauvais procès.
Les informations que nous lui rapportions, à savoir le renvoi du dossier et la décision prise par la chambre de jugement de la CRIEF ne lui semblent en aucun cas nouvelles.
« Nous n’appelons pas ça boycott. Pour le moment, nous, nous estimons que la chambre de jugement n’est pas saisie. Parce que l’acte de saisine, c’est l’arrêt et l’arrêt là est attaquée par des voies de recours et l’article 80 sur la cour suprême dit que le pourvoi a un effet suspensif en matière pénale, sauf en les intérêts civils; sans oublier, pour doubler notre effort, on a encore demandé le sursis à statuer et on a fait constitution de garantie à la banque centrale. Et la loi dit : quand un demandeur fait constitution de garantie et notifie à l’adversaire, il n’y a pas lieu à exécuter. S’il doit y avoir irrecevabilité, la chambre de jugement accepte la légalité pour que la cour suprême nous départage. Sans oublier les recours de liberté de nos clients pour lesquels messieurs le procureur très spécial s’est opposé, la cour suprême doit examiner ça. »
« Sur le respect de la légalité, il suffit de les libérer on va essayer de se faciliter la tache. À défaut, quand le procès n’est pas équitable, on n’est pas rassuré. Il peuvent nous amener bras ballants et menottés. Mais si on ne parle pas, ils vont nous faire parler? On a qu’à être galant. On n’est pas tombé dans l’animosité là. Chaque coin de rue ici, j’entends dans les mosquées ici Allahou Akbar. Essayez de nous brutaliser, l’histoire va retenir » a-t-il enfin expliqué.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
Last modified: 16 mars 2023